Depuis hier dimanche 29 avril, la couleur du ciel de Bamako varie entre le jaune, l’orange et le roux. Il semble qu’une tempête de poussière dans la localité de Tombouctou (j’évite les termes techniques que je ne suis pas sûr de maîtriser) est à l’origine de ce phénomène étrange qui fait suspendre la poussière dans l’air au point où il devient absolument difficile de respirer.
Alors ceux qui ne peuvent pas s’envelopper la tête à la Touareg portent des cache-nez. Et ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir un cache-nez se protègent le nez avec un mouchoir ou un bout de leur habit… Du coup, ce matin, Bamako ressemblait bien à une ville masquée. Les phares des véhicules sont allumés même en plein jour, à cause de la visibilité très réduite par endroits. Il semble que l’affaire est plus grave à Tombouctou, à Kayes et à Koulikoro.
Les Bamako qui se plaignent de ce temps porteur de germes de maladies devraient donc s’estimer heureux… En attendant les résultats de la rencontre de Ouagadougou entre Blaise l’assassin de Thomas Sankara et les putschistes maliens.
En attendant aussi le compte rendu du premier Conseil des ministres dirigé par Cheick Modibo Diarra.
En attendant enfin de savoir à quelle sauce la Cédéao de Ouattara veut manger le Mali de Cheick Dioncounda Sanogo.
Ah, j’allais oublier ! Il semble que le bal masqué de la poussière à Bamako pourrait prendre 48 heures. A compter d’hier bien sûr !

MINGA